caserne de Gendarmerie Nationale
Présents depuis plus d'un siècle à Trets, les gendarmes ont exercé leur travail à de nombreux endroits sur la commune. C'est en 1893 que la première caserne de Gendarmerie Nationale fut ouverte à Trets au château , dans la grande salle d'honneur actuelle, avant de déménager en 1963, dans un local à l'entrée ouest de la commune, quartier des 4 chemins (en face des garages autos actuels).
C'est à cette époque que la création d'une nouvelle caserne sera décidée. Dès son arrivée à la mairie en 1971, le maire Jean Feraud s'attèlera à cette difficile tache qui durera plus de dix ans, tant les financements furent difficiles à trouver pour les élus, qui seront alors obligés de retarder années après années le projet, dans une période où les réalisations et travaux furent aussi nombreux sur la commune. En 1977 au début de son second mandat, il rappela ce projet annonçant également la création d'un bloc de logements HLM avec elle, avenue Mirabeau.
En 1980, il expliquera que la construction avait été retardée car "le financement prévu pour les crédits HLM n'étaient plus autorisés par l'Etat"; les obligeant alors à reconsidérer le dossier. Un an plus tard il en disait un peu plus sur le financement qui serait assuré par la ville, alors que cette année là les gendarmes avaient enregistré 260 délits divers, 2 crimes, 169 contraventions graves au code de la route, 95 contraventions dans le domaine du droit commun.
En 1982 Jean Feraud expliquait : " Si la caserne de Gendarmerie n'a pas encore été réalisée alors que le projet est prêt et l'autorisation de construire accordée, c'est que nous n'avons pas voulu faire supporter aux finances locales une trop lourde charge; nous attendons que I'Etat ou le Département puisse davantage nous aider car il s'agit d'un Service Public et la charge ne doit pas être uniquement supportée par nos concitoyens." et c'est finalement quelques mois plus tard, que débuteront les travaux de construction des 28 logements sociaux de l'avenue Mirabeau, terminés et attribués à l'été 1983. Cette année là, la construction de la Gendarmerie démarrait enfin "mais nous n'avons jusqu'ici touché qu'une, partie du prêt que la Caisse d'Epargne devait nous attribuer pour réaliser cette opération" se plaignaient les élus alors.
Et c'est finalement au printemps 1984 que les 7 gendarmes prendront possession de leur belle caserne de deux niveaux et d'un 3e pour les logements de fonction, inaugurée par M. Alain Poher, président du Sénat mais aussi par le maire de Trets, le docteur Jean Féraud, entouré de Jean-Claude Gaudin, député ; Roland Blum, conseiller général ; Bruno Genzana, conseiller municipal d'Aix, Jean Chelini ainsi que du député des Bouches-du-Rhône L. Philibert, soulignait dans son mot de bienvenue, la pauvreté des effectifs de gendarmeries, face à des tâches et des missions toujours plus grandes et toujours plus risquées.
En évoquant ces nouveaux locaux, le premier magistrat précisait : "J'ai la satisfaction aujourd'hui, avec mes collègues du Conseil Municipal d'avoir fait œuvre utile et de donner à nos gendarmes la possibilité de continuer à exercer leur métier dans les meilleures conditions possibles pour le plus grand bien de nos populations". Le président Poher, rappelait à son tour combien la présence du gendarme affirme un sentiment de sécurité.
Une nouvelle gendarmerie qui se fait elle aussi attendre longuement
Plus de 35ans ont passé et leur bâtiment commence à se faire bien vieux , exigüe également, même si la municipalité y a réalisé plusieurs petits travaux de rénovation ces dernières années. Du coup on parle d'une nouvelle gendarmerie à Trets depuis 17 maintenant puisque le 20 décembre 2004, le Conseil général a donné un accord de principe à la construction d'une nouvelle caserne de gendarmerie à Trets et approuvé le coût prévisionnel estimé à 6 200 000 €.
En 2017 le projet toujours sans visibilité était relancé et on annonçait une construction au premier semestre 2019 que l'on attend toujours en 2021. En 2020 on apprenait que le programme initial qui prévoyait un effectif de 16 sous-officiers et 2 gendarmes-adjoints volontaires était abandonné suite à une évolution des effectifs sur la commune, et le projet appelé à évoluer pour que la future caserne soit appelée à accueillir 15 sous-officiers et 3 gendarmes-adjoints volontaires, représentant un total de 16 Unités-Logement apprenait on en 2020. Mais le commandant de gendarmerie du Pays d'Aix douchait tous les espoirs : "Le permis de construire a été déposé et initié, l'autorisation de lancement des travaux a été obtenue sans problème, pour autant l'appel d'offre lié à l'écart de temps entre initiation et aboutissement du projet s'est soldé par une réponse des entreprises qui excédait de plus de 20% les prix du marché initialement escomptés, et de plus l'architecte qui a réalisé le projet initial voilà bientôt 7 ans, a pris sa retraite".
Cet été 2021, énième rebondissement et relance totale encore du projet puisque l'on a appris que les concessions de cession des parcelles de terrain n'ont jamais été suivies par la signature d’un acte notarié.
Néanmoins dans un courrier en date du 04/02/2021, le Département a réitéré une nouvelle fois son souhait pour acquérir les parcelles cadastrées d’une contenance totale de 14 006 m², à l’euro symbolique non recouvrable. Les services du Domaine ont estimé, dans un avis du 18/05/2021, la valeur vénale de l’unité foncière susvisée à 280 000 € HT, soit à une valeur supérieure au prix de vente proposé.
Le Conseil municipal a donc approuvé en juillet 2021 la cession par la commune des dites parcelles, le processus repartant du coup à 0. Les 19 gendarmes de la caserne vont donc devoir du coup encore patientés, le département n'annonçant désormais qu'un aboutissement du projet d'ici 2025.
Un euro symbolique qui était la condition sine qua non pour que le projet se fasse "on m'a soufflé à l'oreille que si ce projet ne sortait pas sur ce terrain ils iraient voir ailleurs" annoncera alors P Chauvin et les élus Mrs Trincherro et Matty rappelleront aussi qu'il y a 20ans déjà la gendarmerie menaçait de partir sur une autre commune .
Cette nouvelle caserne va voir le jour, avenue de Gardanne, à l'entrée Ouest de la commune, juste à coté du centre technique des routes. Elle sera financée non pas par la mairie cette fois, mais par le département des Bouches du Rhone pour un cout de 5 880 000 d'euros, sur un terrain de 14 421m² mis à la disposition par la mairie. D'une surface de plancher de 1959m² cette nouvelle caserne comptera également une quinzaine de logements .
Concernant la caserne actuelle, aucun projet réel n'est encore envisagé si ce n'est peut être de la transformer en logements sociaux.
2023, 2ans se sont écoulés et le dossier n'avait plus refait parler de lui jusqu'à ce que La PROVENCE en date du 4 octobre 2023 fasse le point sur cette arlésienne : "Selon le maire Pascal Chauvin, le projet pourrait se concrétiser prochainement. Le terrain communal est bien arrêté et marqué au plan local d'urbanisme, l'appel à projet a été lancé par le Département et trois architectes ont été retenus...
Mais "la réflexion se porte désormais sur l'emprise nécessaire en fonction des besoins exacts", confie l'édile tretsois. Actuellement une douzaine de militaires sont implantés sur ce territoire qui marque la limite Est du territoire de la compagnie."