11 novembre, un bel hommage aux Poilus de 14/18
Ce Mardi 11 novembre 2025, un bel hommage a une nouvelle fois été rendu cette année aux héros d’il y a plus d’un siècle. Les Poilus tretsois, ainsi que tous ceux tombés pour la France durant la Première Guerre mondiale, ont ainsi été honorés comme il se doit en matinée à l’occasion de deux cérémonies commémoratives. Un conflit durant lequel Trets avait perdu 85 des siens, parmi les 9 millions de morts et 20 millions de blessés de ce terrible conflit.
Après un premier recueillement au cimetière, un public particulièrement nombreux s’est réuni à 11h30 sur la place de la mairie aux côtés des élus municipaux (bien nombreux dont les candidats aux municipales), des représentants des anciens combattants de Trets, du Souvenir Français, du Conseil Municipal des Jeunes, de la Légion étrangère, de la gendarmerie, des sapeurs-pompiers et des JSP.
Une cérémonie au faste bien moins important que les années précédentes puisqu'il n'y avait pas la participation de personnes en tenues d'époque, pas de garde républicaine, ni de jeunes collégiens pour lire des lettres de Poilus.
Après les discours du maire P CHAUVIN, du président des anciens combattants P Perichon, Aminata Thioune Élue au Parlement Régional de la Jeunesse et Jules Chiavassa Élu au Conseil Métropolitain des Jeunes, les élus avec les jeunes du conseil municipal des jeunes ont déposé des gerbes puis la chorale de la chanson française a interprété La Marseillaise, puis La Madelon et un moment de recueillement en hommage aux disparus sera effectué. Un apéritif sera enfin offert à la population.
Dans son Discours de Patrick Perichon, président des anciens combattants en a profité pour rappeler les faits historiques : "Un peu d’histoire en ce jour de mémoire.
Mardi 11 novembre 1918 05h15. Clairière de Rethondes forêt de Compiègne.
Dans un wagon spécialement aménagé, provenant du train d’état major du Marechal FOCH, sont réunis les représentants allemands et alliés pour signer l’armistice de 1918 mettant provisoirement fin aux combats de la première guerre mondiale (1914-1918). Cette première guerre mondiale avait officiellement débuté le 28 juillet 1914 par la déclaration de guerre, de l’Autriche-Hongrie à la Serbie. L’armistice reconnait la victoire des alliés et la défaite de l’Allemagne, mais il ne s’agit pas d’une capitulation au sens propre. Le cessez-le-feu est effectif à 11h00 ce même jour, entrainant dans l’ensemble de la France une liesse sans précédant, des volées de cloches et des sonneries de clairons annoncent la fin de la guerre. Cette grande et sale guerre aura fait pour l’ensemble des belligérants plus de 18 millions de morts et d’invalides dont 8 millions de civils. Prévu pour durer 36 jours, cet armistice est ensuite renouvelé jusqu’au traité de Versailles le 28 juin 1919, mettant fin officiellement à cette guerre.
107 ans après, nous nous retrouvons en ce lieu pour honorer tous ces valeureux soldats qui sont tombés au champ d’honneur et tous ceux qui ont souffert dans leur chair ainsi que de toutes ces familles brisées. En 1918, le village de TRETS comptait 2700 habitants. 85 de ces enfants, un frère, un mari, un père, un cousin, un ami ne sont pas revenus. Tous morts avec honneur sur ces champs d’horreurs « Batailles de la Somme, de la Marne, de Verdun, de l’Aisne avec le néanmoins célèbre « chemin des dames » et tants d’autres. Leurs noms sont gravés à jamais sur ce monument qui orne cette place de la République. Nous avons le devoir de les honorer, de ne pas les oublier, nous ne les oublierons jamais.
Alors à nous maintenant de transmettre à nos enfants et aux générations futures, pour qu’elles comprennent, l’ampleur des sacrifices consentis de tous ces hommes qui ont combattus pour la France et l’importance de préserver la paix et la liberté. La paix est fragile, instable, je citerai pour cela un propos de Georges CLEMENCEAU président du conseil et ministre de la guerre en 1918 surnommé le père la Victoire, le tigre de Vendée, qui au soir du 11 novembre s’adressait au Général MORDACQ en ces termes « Nous avons gagné la guerre et non sans peine. Maintenant il va falloir gagner la paix, et ce sera peut-être encore plus difficile ». Était ce prémonitoire ? Tants d’autres guerres et conflits ont éclaté par la suite et perdurent encore de part le monde. Cela donne véritablement à réfléchir, à méditer. L’homme n’a pas écouté, l’homme n’a pas compris, l’homme a peu être très vite oublié. Que sais-je, mais que nous savons tous, c’est que la paix n’est jamais acquise définitivement. Alors c’est vers vous les plus jeunes, porteurs d’espoir que repose cet avenir de paix et de fraternité. Vous êtes notre relève, nous devons et croyions en vous. Aussi, Je vous demande solennellement de continuer de perpétuer ce devoir de mémoire et de ne pas réitérer ces douleurs du passé.
C’est ensemble par le dialogue, la solidarité, l’éducation, le respect, que nous devrons tous œuvrer pour préserver la fraternité et bannir la haine et les divisions. Ne nous décourageons pas, restons positif et comme disait Charles PEGUY « seul l’effort persévérant triomphe des difficultés ». Aujourd’hui, nous rendons hommage à tous ceux qui ont combattu pour la France, durant la grande guerre « la soi disant der des der » et tous les autres conflits qui ont suivi. Les oublier serait trahir leur mémoire. Ayons aussi une pensée à tous nos soldats qui se battent encore aujourd’hui sur les différents théâtres d’opérations extérieurs. Ce sont des braves parmi les braves qui défendent avec bravoure, courage, détermination et pugnacité notre drapeau et les valeurs de liberté, d’égalité, de fraternité de notre beau pays afin que toutes et tous ici présents, nous puissions rester des citoyens libres dans un monde libre."