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L'Histoire de la Libération de Trets le 20 août 1944

Publié le 20/08/2025

Maquis de Saint-Jean-du-Puy
Ses origines
Ce groupe de Résistance a été formé le 1er mars 1944 à la suite d'une visite du major britannique Roger Burdett alias "René Firmin". Dans les semaines qui suivent, des tracts sont distribués, des volontaires recrutés. Leur instruction, assurée par Louis Deleuil, connu seulement sous le pseudonyme "Louis", s'effectue dans la salle du Casino-Cinéma. Ce dernier a commandé le maquis de St Jean en tant que Lieutenant  des FFI du 1er Mai 1942 au 31 aout 1944, puis fut engagé volontaire pour la fin de la guerre du 1 septembre 1944 au 23e RCI.

Marius Bastard, le propriétaire, est aussi l'un des responsables du groupe. Les hommes apprennent à manier les armes anglaises et à connaître les explosifs.

Trets comptait en 1944, environ 2500 habitants.

=> Toute l'histoire du Maquis de St Jean du Puy à lire ici

 

Premier parachutage
Dans la nuit du 29 mars 1944, le maquis reçoit son premier parachutage pour le compte du maquis du Plan d'Aups. A 21 heures, la radio de Londres avertit : "Le beau trèfle à quatre feuilles sera bientôt pris". Dès réception du message, les hommes désignés : Paul Boyer, Justin Richaud, les frères Deleuil, prennent individuellement et par des itinéraires différents le chemin de Kirbon et plus précisément du champ "des oliviers de Tardives". A 1 heure du matin, l'avion anglais, après avoir répondu aux signaux convenus, largue quinze containers. Il faut, avant la fin de la nuit, cacher le contenu, armes et munitions, aux endroits déterminés. Cette mission ne se déroule pas sans danger, puisque, à peu de distance, 1,5 km à peine à vol d'oiseau, des Allemands sont postés au pic du Régagnas. Intrigués par les bruits de l'avion, ceux-ci lancent à plusieurs reprises des fusées éclairantes, obligeant chaque fois les gars à piquer un plat ventre.

Du plan d'Aups à Trets
Les armes et munitions réceptionnées, qui étaient destinées aux patriotes marseillais du maquis du Plan d'Aups, leur furent livrées le 7 avril avec un camion à gazogène.
Le 10 juin 1944, les Allemands attaquent et détruisent le maquis du Plan d'Aups. Les rares survivants, dont Louis Deleuil, doivent abandonner les lieux. Il est alors décidé d'un nouveau point de rassemblement : Saint-Jean-du-Puy. Louis Deleuil, activement recherché, entre dans la clandestinité avec deux compagnons d'armes traqués comme lui – les camarades Blanc et Giniez – et il reçoit le commandement du maquis. Avec Marius Bastard et Patrice Boyer, ils conviennent de changer le lieu des parachutages et de réception. Leur choix se porte sur les collines de l'Olympe, au Perdu.

Les restes d'un container de parachutage
Le 5 juillet, nouveau message "La vieille momie a pris un coup de froid". Dix-huit containers sont largués. Entre 23 heures et 3 heures du matin, les armes et munitions parachutées sont réparties dans des sacs et transportées dans une grotte, véritable nid d'aigle, située sur le flanc abrupt du nord de l'Olympe. Les hommes font la chaîne, attachés par les cordes des parachutes et suspendus dans le vide.
Dans la nuit du 19 au 20 juillet, cinq nouveaux containers sont réceptionnés sans problèmes.

Quinze containers et trois caisses de chaussures anglaises composeront un dernier envoi. Après ces parachutages, le maquis est en possession de 46 fusils Mauser (9 165 cartouches),11 FM 24-29, 120 chargeurs (25 918 cartouches),70 Long Brauch (13 200 cartouches), 28 mitraillettes Sten, 140 chargeurs (9 000 cartouches), mitrailleuses Hotchkiss, 25 bandes chargeurs, 398 grenades défensives, 3 mortiers lance-grenades (50 grenades), 8 cylindres explosifs, 47 paires de chaussures.

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